The first word of the first poem of the first collection is basket

« The first word of the first poem of the first collection is basket » « Le premier mot du premier poème du premier recueil est panier » est un projet autour de la traduction, la mémoire et une forme de poésie courte : le Tanka « chant court ».

Nous nous demandons comment traduire ce qu’il nous arrive quand nous dansons et à quel moment une action ou une parole devient poétique. La résidence aux Bazis sera l’occasion de voir comment l’automne, la forêt, l’environnement nous modifient, nous, mais surtout agissent sur le projet.
Etant danseuses toutes les deux, nous chercherons des pratiques physiques qui mettraient au travail les enjeux précités. Nous nous intéressons à l’écart qui peut exister entre ce qui est fait et ce qui est vu, entre ce qu’on dit et ce qu’on fait, ce qui est visible et ce qui existe, nos corps d’aujourd’hui et ceux de notre jeunesse. Pour ceci nous voulons agencer la danse et la parole, en additionnant les strates de traduction qui nous sont nécessaires pour communiquer entre nous et être comprises. Cet agencement de la danse et de la parole, et l’écart qui peut exister entre ce qu’on voit et ce qu’on imagine est une piste que je suis depuis quelques années et que j’aimerais partager avec Kotomi. Elle était à l’oeuvre dans Vacances vacance par la présence de la grâce, et dans L’art de conserver la santé  dans le rapport entre aujourd’hui et le 13ème siècle.
L’enjeu de ce projet est de travailler autant à la création d’un objet scénique qu’à inventer des méthodes de travail collaboratives. Bien que nous n’ayons pas traversé les mêmes sortes d’expériences professionnelles ces vingt dernières années, nous pensons qu’il y a là un commun, une culture qui nous lient.